Prendre soin de ses parents : une bonne action bénie

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Un homme vint trouver le Prophète et lui demanda :
« Ô Messager d’Allah ! Qui mérite le plus d’être traité avec la meilleure compagnie ? »
Il répondit : « Ta mère. »
L’homme demanda : « Et ensuite ? »
Il dit : « Ta mère. »
L’homme insista : « Et ensuite ? »
Il dit encore : « Ta mère. »
L’homme demanda une quatrième fois : « Et ensuite ? »
Le Prophète répondit : « Ton père. »
Rapporté par al-Boukhârî — cité dans Le Recueil des bonnes actions (BDOUIN).

Ce dialogue résume la hiérarchie de la bienfaisance familiale en Islam : la mère, trois fois plus méritante, puis le père, pilier de soutien et d’autorité. 

Pourquoi prendre soin de ses parents est une bonne action

En Islam, les parents occupent une place d’honneur. Leur service et leur respect sont une forme d’adoration. Prendre soin d’eux, c’est remercier Allah pour le bien qu’ils ont transmis et reconnaître leur sacrifice.

Le Coran rappelle ce lien sacré :
« Ton Seigneur a décrété : n’adorez que Lui, et soyez bienfaisants envers vos parents. »
(Sourate al-Isrâ’, verset 23)

La bienfaisance envers les parents (birr al-wâlidayn) ne dépend ni de leur âge ni de leur caractère. Elle est un devoir constant, un pilier de la foi. Dans Le Recueil des bonnes actions (BDOUIN), elle est présentée comme une action simple et quotidienne : servir, écouter, sourire, et garder patience.

Les récompenses spirituelles du bon comportement envers les parents

Prendre soin de ses parents, c’est s’assurer la satisfaction d’Allah.
Le Prophète a dit :
« La satisfaction d’Allah est dans la satisfaction des parents, et Sa colère dans leur colère. »
Rapporté par at-Tirmidhî

Chaque parole douce, chaque service rendu ou chaque visite accomplie pour leur plaire est une source de asanāt. Le croyant qui agit ainsi renforce son lien avec Allah et attire Sa miséricorde.

Des exemples concrets pour honorer ses parents

Honorer ses parents ne demande pas toujours de grands moyens, mais une présence sincère et des gestes quotidiens pleins de douceur :

  • Leur parler avec respect et ne jamais hausser la voix ;
  • Les aider dans leurs tâches sans qu’ils n’aient à demander ;
  • Leur rendre visite régulièrement et les écouter avec attention ;
  • Prier pour eux, même après leur mort, comme un prolongement de leur bien ;
  • Préserver leur honneur en public et leur pardonner en privé.

Ces gestes simples sont les fondations d’un cœur reconnaissant et d’une foi vivante.

Le rôle de la mère et du père : un équilibre sacré

Le hadith cité dans Le Recueil des bonnes actions (BDOUIN) place la mère au sommet de la bienfaisance, en raison de sa patience, de ses épreuves et de son amour inconditionnel. Trois fois citée avant le père, elle incarne la tendresse et la miséricorde.

Le père, quant à lui, incarne l’effort, la protection et la responsabilité. L’aimer et lui obéir avec respect, c’est honorer la structure que l’Islam veut harmonieuse : une maison fondée sur la reconnaissance et la gratitude.

Patience et constance : les clés de la récompense

Le Prophète a mis en garde contre l’indifférence envers les parents âgés :
« Malheur à celui dont les parents ou l’un d’eux atteignent la vieillesse, et qui ne leur fait pas obtenir le Paradis. »
Rapporté par Muslim

Cette parole souligne qu’accompagner ses parents dans leur vieillesse, avec patience et douceur, est une occasion unique de gagner le Paradis.

Prendre soin de ses parents : une voie vers le Paradis

Prendre soin de ses parents, c’est servir Allah à travers eux. Leur respect, leur service et leurs invocations font partie des adorations les plus récompensées.

Le Recueil des bonnes actions (BDOUIN) rappelle que ces gestes, aussi quotidiens qu’ils soient, façonnent la foi et adoucissent le cœur. Servir ses parents, c’est marcher sur la voie du Prophète et espérer la plus belle des récompenses : le Paradis aux pieds de sa mère, et la satisfaction de son père dans ce monde et dans l’au-delà.